radio

Je suis passée à la radio !

À tous ceux qui me bassinent car je ne réponds pas aux appels et qu’ils veulent entendre ma voix pour être rassurés que je ne suis pas un fake ou un mec, vos vœux sont exaucés! Vous pouvez m’écouter dans cet épisode de la superbe émission Les pieds sur terre de France Culture.

Il s’agissait de parler de notre outing et de la réaction de nos proches à cette annonce. Donc en premier le témoignage d’une collègue, puis le mien, puis ma mère arrive chez moi…eh oui elle est au courant ! Par contre ne fantasmez pas sur la voix de ma maman à la place de la mienne, je vous vois venir !!

https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/changer-le-monde-55-maman-papa-je-suis-travailleuse-du-sexe
The-Central-Pub-Bordeaux-comptoir-350x350

Le Barman

Le monde est petit ! Lors de ma tournée de Novembre, je suis allée boire un verre dans le bar où travaille un de mes plus grands followers sur Twitter (@moureuxdusexe)…il a mis des mots sur notre rencontre hasardeuse :

Je suis Barman. Nous sommes Lundi. Il est à peu près 20h…
Il y a peu de monde, les lundis c’est toujours assez calme.
Je finis de laver le poste de travail en remettant les dernières bouteilles lorsque que deux jeunes femmes entrent. Je les salue, elles me répondent gentiment, elles regardent le tableau sur lequel sont inscrit les bières… Nous avons des bières peu connues, alors elles me demandent de les aider à choisir, jusqu’ici rien d’inhabituel. Je les conseille, on sort quelques blagues comme ça se fait souvent dans un bar, elles règlent, prennent leurs bières et vont s’asseoir à une table.
L’une d’entre elle me rappelle quelqu’un, mais je vois beaucoup de monde dans le bar, donc je n’y prête pas plus attention.

Je continue mes petites affaires, je sers d’autres clients, la routine… De temps à autre je jette un regard en salle pour m’assurer que tout va bien, et j’avoue, je regarde les deux jeunes femmes, elles m’intriguent, et sont plutôt jolies…
Et là, j’ai un flash.
Je prends mon portable, je me connecte sur Twitter, en général je ne le fais pas quand je travaille, ça pourrait me déconcentrer… J’ai un compte accès sur le sexe et les femmes, un compte de plaisir… Je cherche vite fait le profil de Mia et je lis qu’elle est dans ma ville pour quelques jours parce qu’elle a quelques rendez-vous avec des clients et dans son dernier poste elle raconte qu’après ses clients elle va aller boire un verre avec une amie/collègue pour bien finir la journée…

Putain, Mia More est dans mon bar !!

Bon d’accord, ce n’est pas Brad Pitt ou la reine d’Angleterre, mais franchement ça me fait le même effet. Je la suis depuis pas mal de temps sur son compte et j’adore cette nana, mais alors vraiment ! Son corps, son esprit, ses combats, son métier… J’aime tout !

Je la vois qui se lève et s’approche du bar. Alors là, je panique, comme si elle savait que j’étais sur son profil et que je l’espionnais, ou un truc con dans le genre… Oui je sais c’est n’importe quoi, mais comme j’ai dit, je panique…
Evidemment elle vient juste pour recommander deux verres, j’ai l’impression de me liquéfier et de ne pas arriver à parler, en fait c’est plus qu’une impression, c’est réellement ce que je suis en train de faire… Non mais sans rire, je dois ressembler à un abruti…
Bon je reste professionnel, je fais mon travail (comme un manche), elle me parle un peu, ‘’c’est calme le lundi, tu ne t’embêtes pas trop ?’’, moi comme un nul je réponds une truc du genre, ‘’oui oui, enfin non non, enfin oui ça dépend…’’
Pffff, n’importe quoi moi…
Elle paye, me dis merci, et moi je réponds ‘’Merci à toi Mia’’.
Bon ben là c’est cuit, dans le genre discret je repasserai…
Elle me regarde un peu surprise, me sourit et s’en va avec les verres. C’est fou l’effet qu’elle me fait. Je suis plutôt à l’aise en général mais là j’ai l’impression d’être un gamin de 9 ans tout intimidé.

Je fais ce que je peux pour ne pas regarder dans sa direction, mais ce n’est pas évident, elle me fait face. Mais ça va, elle me regarde aussi et me sourit de temps en temps. Trop bien !
Je continue mon travail, d’autres clients vont et viennent, quelques habitués passent aussi. Toujours la routine…
Et voilà qu’elle revient. Elle me reprend deux verres de la même bière, visiblement elle leurs plait, j’ai bien conseillé, ça me rassure. Et puis elle me demande, ‘’Comment tu sais comment je m’appelle ?’’
Je lui dis que je suis désolé, son nom est sorti tout seul tout à l’heure, je lui dis que la suis sur Twitter et qu’en la voyant j’ai eu un doute donc j’ai vérifié et que maintenant je me sentais un peu bête. Elle est trop gentille, elle me dit que je n’ai pas de raison de me sentir bête et qu’elle était contente que je suive son compte et que ça lui fait toujours plaisir de faire cet effet sur un homme. On discute encore un peu, je la remercie d’être aussi gentille, elle me remercie d’être gentil, ce genre de remerciements interminables… Et je lui offre les verres pour me faire pardonner d’avoir été maladroit.

Après leurs trois demis, elles se lèvent pour partir, elles me disent au revoir et Mia me souhaite bon courage pour la fin et me demande si je vais fermer tard, je lui dis que le lundi en général c’est assez calme et qu’il y a de grandes chances que je ferme vers 23h30 ou minuit. Elle me re-dis bon courage et elles s’en vont.
Moi je me sens trop heureux, j’ai envie de mettre sur Twitter que je viens de la rencontrer et que je suis trop content, je le ferai peut-être en rentrant chez moi après la fermeture. Mais vraiment je suis trop heureux de l’avoir rencontrée en vrai !

Comme prévu, je ferme le bar vers 23h30/minuit. Plus que le ménage à faire et je pourrai rentrer et tweeter qu’elle est venue dans le bar, et j’en profiterai pour faire comme souvent, prendre du plaisir en regardant ses photos et ses vidéos.
Vers la fin de mon ménage, ça frappe à la porte. Je vais voir, souvent d’autres barmans viennent à la fermeture de leur bar pour un petit verre de débauche, mais cette fois-ci ce n’est pas ça, cette fois-ci, c’est Mia…

Elle me demande si elle peut entrer, je bafouille un oui, elle entre…
Elle me dit qu’elle a bien aimé que je la reconnaisse et que je lui fasse comprendre. Une fois de plus je m’excuse. Elle me réponds donc ‘’tu peux continuer de t’excuser ou on peut faire beaucoup d’autres choses si tu préfères…’’
J’ai chaud, j’ai vraiment très chaud !!
Elle est habillée, comment dire, ‘’normalement’’, un jeans, un sweat à capuche, des baskets ; mais étrangement je la vois avec des chaussures à talons, des bas, un porte jarretelle et un soutif… Je me dis que c’est surement à cause de Twitter…
Et puis elle m’inspire ça, j’aime tellement les photos de son corps, surtout celles sur lesquelles elle est en tenue sexy. Son corps est sexy !
Le problème c’est que pendant que je pense tout ça dans ma tête, je ne dis rien. Elle me dit que si je ne suis pas intéressé elle peut partir.
‘’non non surtout pas… Désolé. Oui j’aimerais beaucoup faire beaucoup d’autres choses’’

Elle me sourit et s’avance vers le bar. Elle me demande si on peut se prendre un petit verre tous les deux. Bien sûr qu’on peut, dans quel monde je pourrais refuser une pareille offre !
On boit notre petit verre, on discute un peu. J’en profite pour la féliciter pour son compte et que je la trouve géniale. Au bout d’un moment, pas si long que ça, elle me dit qu’elle commence à être excitée…
Moi je suis excité depuis que je l’ai reconnue…
Je lui demande d’attendre deux secondes. Je descends dans la réserve et je prends 200 euros dans les pourboires (faudra que je pense à les remettre avant de les partager avec mon collègue…) et je remonte. Machinalement je me replace derrière le bar, et je pose l’argent sur le comptoir… Elle me sourit encore, j’adore son sourire… Je luis dis que je n’ai pas de capotes, et elle me répond qu’elle en a toujours sur elle, qu’elle en a toujours plusieurs sur elle… Non seulement je suis excité, mais ça commence à durcir rudement dans mon jeans.

Sans rien dire, elle enlève son sweat. Elle ne porte rien en dessous, elle est seins nus.
Putain que j’aime ses seins. Elle fait le tour du bar et vient se coller contre moi pour m’embrasser. On s’embrasse langoureusement, le plus langoureusement possible, je veux savourer à fond ce moment !
Elle me prend le paquet à pleine main, elle à dû sentir que j’étais dur avec son bassin collé au mien, elle monte et descend sa main le long de mon sexe à travers le jeans, trop bon. Je mets mes mains sur son cul pour l’agripper. C’est comme un rêve qui se réalise.
J’enlève mon T-Shirt, j’ai envie de sentir ses seins sur ma peau. On s’embrasse comme des adolescents, un baiser fougueux et passionné, nos mains vont un peu partout sur nos corps, enfin surtout les miennes sur le sien… Elle ouvre ma braguette et plonge sa main dedans pour saisir ma queue. Je suis tellement dur, elle me rend tellement dur !
J’enlève ma ceinture et déboutonne mon jeans. Elle me regarde dans les yeux et me sourit, mais pas un sourire poli comme avant, non là c’est un sourire lubrique, cochon, presque indécent…
‘’Ok, je vais te sucer, j’en ai envie…’’
J’adore cette phrase.
Elle se met à genoux, baisse mon pantalon, ma bite se tient bien droite face à elle, elle la prend, la branle en me regardant dans les yeux avec ce sourire graveleux avant de mettre mon sexe dans sa bouche.
C’est un peu délicat, j’aimerais expliquer l’effet que ça fait d’être dans la bouche de Mia, mais je ne suis pas certain d’y arriver… C’est tellement bon putain. Elle suce parfaitement, idéalement je dirais… Mon sexe est déjà bien dur, mais à chaque fois qu’elle l’enfonce dans sa bouche jusqu’à sa gorge, j’ai la sensation qu’il continue de grossir, je le sens gorgé de désir. Là je me dis, ‘’putain j’ai la bite dans la bouche de Mia More. Mia More est entrain de me sucer’’
Je sais que ça fait un peu con de dire son nom en entier comme ça, mais moi ça m’excite… Ceci dit je n’ai pas besoin d’être plus excité que ce que je le suis déjà.
Elle va et vient avec sa bouche. Je place mes mains sur sa tête, je veux me sentir viril. Je descends mes mains sur ses seins, je veux les malaxer le plus possible pendant qu’elle me pompe, parce qu’à ce niveau, c’est du pompage… Plus elle me suce, plus j’ai l’impression de bander, c’est incroyable ! Ses seins dans mes mains, sa bouche sur ma queue… Je comprends qu’elle ait autant de clients.
Elle se relève pour me rouler une pelle de nouveau, j’en profite pour lui enlever son pantalon, j’ai envi de glisser ma main entre ses cuisses, j’ai envi de placer mes doigts sur sa chatte, dans sa chatte. Pendant que je l’embrasse, l’une de mes mains saisit son sein pendant que l’autre lui titille le clitoris. Je le sens gonflé, son sexe est humide…
Je la pousse un peu, j’enlève entièrement mon pantalon ainsi que mes chaussures, je lui dis de faire de même, puis je la colle encore contre moi. Elle est chaude, je veux dire qu’elle est vraiment chaude, son corps est chaud, sa peau est chaude.
J’aime sa peau, j’aime glisser mes doigts sur sa peau. Mon sexe s’est glissé assez naturellement entre ses cuisses, elle fait de petits mouvements du bassin pour me masturber. Une vraie pro cette Mia !
Je lui dis de s’asseoir sur le bar et d’écarter les jambes le plus possible. Je la regarde faire. Je dirais même que je l’admire. Elle est assise sur le bar, les cuisses ouvertes, elle mets des doigts dans sa bouche et les place sur son sexe pour se masturber un peu tout en me regardant… Moi je savoure ce moment. Je veux le graver dans ma mémoire.
Putain que c’est beau de voir ça…

Je m’approche d’elle en me penchant, je vais la lécher. Je vais poser ma langue sur son clito. Je vais déguster sa chatte, sa chatte humide et chaude, sa chatte qui dégouline légèrement…
Et je la déguste. Mes mains sont sur ses cuisses, j’adore ses cuisses. Oui bon d’accord j’adore tout son corps mais j’aime le dire. Alors j’adore prendre ses cuisses dans les mains, elles sont fermes et molles en même temps, elles sont géniales et excitantes. Qu’est ce que je bande. Qu’est ce que j’aime le gout de sa mouille. Qu’est ce que j’aime la déguster… De temps en temps je presse ses cuisses contre ma tête pour me sentir comme emprisonné entre elles, puis je les écarte.
Elle est délicieuse…
Je remonte un peu pour sucer ses seins, ses bons gros seins généreux, je pourrais passer ma vie à les sucer, puis je remonte encore pour l’embrasser à pleine bouche, puis je redescends sur ses seins, puis je redescends sur sa chatte… Une main sur sa cuisse pour la presser, l’autre main sur ma bite pour me branler. Ma langue glisse entre ses lèvres…
Bon là je tiens plus, j’ai envie d’elle.
Je lui dis de prendre une capote et de me suivre, je lui dis de se mettre sur l’une des chaises hautes du bar, mais avant elle se remet à genoux pour me sucer… Honnêtement je n’osais pas lui demander, mais je suis plus que ravi qu’elle le fasse naturellement. Je profite à fond, je profite vraiment à fond !
Elle me met la capote sur la bite et s’assoie sur la chaise, cuisses écartées. La chaise est pile à la bonne hauteur, je vais la pénétrer. Je vais entrer dans Mia. Bon je suis déjà entré dans sa bouche, mais entrer dans son sexe, ce sera encore plus fort…
Mon gland se place à l’entrée de sa chatte, j’entre en elle. Je voulais y aller doucement, mais c’est entré tout seul, d’un coup, jusqu’au bout.
Ho la vache ! Putain c’est trop bon !
Je vais et je viens entre ses reins. Je suis en train de baiser Mia, je suis en train de baiser avec Mia. Je palpe son corps en même temps, je n’en ai jamais assez dans les mains, je n’en ai jamais trop dans les mains. Son corps est tellement bon…
Elle me tient par le cou, me colle le front contre le sien tout en me regardant dans les yeux, même quand elle m’embrasse elle me regarde dans les yeux. C’est tellement puissant ! J’ai chaud. Elle a chaud. Je la pénètre doucement, puis brutalement, je change de rythme, je sens ses cuisses frémir de temps à autre, je lui prends un sein, je lui palpe une cuisse, mais j’ai envie de son cul, je veux le regarder, je veux le toucher, je veux m’y agripper…
Je lui dis de se retourner, elle me dit qu’elle va faire mieux que ça et elle se mets par terre à quatre pattes, le cul tendu en l’air, tout ce que je voulais… Je me place derrière elle, je lui claque le cul, impossible d’y résister. Il est tellement bon et beau ce cul. Un vrai fessier de compétition. Un callipyge, galbé, rond, tendu, généreux, offert…
Je le prends dans mes mains, je le sers, et je remets mon sexe dans le sien. Et là je n’ai même pas le temps de commencer à bouger qu’elle balance ses fesses d’avant en arrière. Mia est en train de me baiser…

Dans ma tête ça part dans tous les sens. Je lâche un ‘’Putain’’ tellement c’est bon.
Et elle me dit ‘’oui, j’en suis une !’’
Non mais sans déconner, est ce que c’est possible qu’une femme puisse exciter autant que ça ?
Je ne bouge pas, je garde juste ses fesses dans mes mains pendant qu’elle les fait bouger le long de mon sexe. Je lui dis ‘’Tu m’excites tellement’’, elle me répond ‘’c’est pas moi, c’est mon cul !’’ Et son cul bouge, il vibre, il balance…
J’en peux plus, je l’empêche de bouger, il faut que je la baise, il faut que je bouge, je vais exploser sinon. Je me sens tellement puissant en elle, elle a le don de me faire me sentir mâle en étant totalement femelle.
Je lui dis que je vais gicler, je sens mon foutre bouillir dans mes couilles. Il faut que ça sorte, c’est trop !
Elle me dit ‘’retire toi et enlève la capote, je veux que tu me jouisses sur la gueule’’. Je m’exécute dans la seconde, je ne m’y attendais pas, et pourtant je sais qu’elle aime ça vu le nombre de photos que j’ai vu de son visage recouvert de sperme, et ça lui va tellement bien en plus, elle est rayonnante quand elle porte du sperme !
Je voulais me branler pour me faire gicler, mais je n’en ai pas eu le temps, elle a pris ma queue dans sa main et m’a masturbé directement. Un petit coup de bouche pour m’achever, et je jouis…
Putain qu’est ce que je jouis…
Elle frotte mon sexe sur son visage pour étaler mon sperme sur elle, puis elle me gobe de nouveau, puis elle étale, puis elle me gobe.
Elle a du foutre sur le visage, sur les mains, dans la bouche…
Magnifique. Une œuvre d’art.
Elle sourit, elle sourit tout le temps, elle est belle…
On rigole un peu, je ne sais pas pourquoi mais on rigole, c’est sympa comme moment post-baise. Elle se lève et va jusqu’au toilettes du bar, toute nue, j’aime la voir marcher nue, surtout de dos. Elle revient avec le visage propre. On discute un peu. Je la remercie, je sais que ça ne se fait pas vraiment, mais j’ai vraiment envi de lui dire merci !
On fini nos verres en discutant. J’aime sa simplicité, sa gentillesse, son ouverture d’esprit. Elle est très intéressante et très agréable.

Elle je ne sais pas, mais moi je vis un super bon moment !

Elle finit par partir, on se fait la bise puis on s’embrasse sur la bouche. Je trouve ça mignon, après une partie de sexe comme celle qu’on vient de vivre, un peu de mignon c’est bien aussi.

Elle m’a dit qu’elle penserait à revenir lors de son prochain séjour dans la ville. Je ne sais pas si elle le fera, mais je l’espère vraiment…

J’ai également toujours ce doute, si je ne lui avais pas donné l’argent, aurions-nous vécu ce super moment malgré tout ?
Franchement, je me fiche de la réponse.

L’important, c’est que j’ai rencontré Mia More !!

putainpodcast

Le Putain de Podcast

« Comme son nom l’indique, ce podcast se focalise sur les TravailleurSEs du sexe qui se prostituent. Le but du podcast est de proposer un temps de parole d’une heure à une TDS ou ex TDS.

A travers ce format beaucoup plus long que ce qu’on a l’habitude d’entendre j’espère pouvoir vous proposer des portraits qui s’extraient de la vision binaire habituelle que l’on dresse de nos existences (la victime à sauver ou la femme libérée qui s’assume).
Nos parcours et nos vies sont pluriels, nos choix sont parfois restreints mais nos souffrances ne doivent plus être utilisées contre nous afin de décider à notre place de ce qui est me mieux pour nous.

J’espère que les portraits proposés dans le podcast pourront mieux faire comprendre nos luttes au public qui nous écoute et qui nous soutient. »

Loubna, créatrice du Putain de Podcast.

Pour ma part, je l’ai contactée et je témoignerai peut-être un jour…

Merci à elle et bonne écoute !

Question Prioritaire de Constitutionnalité

Tout d’abord bravo ! Vous êtes en train de lire ceci, vous vous intéressez un peu à moi, ma vie, mes idées, et vous n’êtes pas juste allé faire un tour dans ma galerie pour vous pignoler !!!

Comme certains le savent, en France, la loi depuis avril 2016, pénalise le client de personnes qui se livrent à la prostitution. Nous (je suis requérante) avons fait un recours au conseil constitutionnel pour l’abrogation de cette loi ainsi que celle du proxénétisme hôtelier et de soutien.

Cette loi nous précarise, nous insécurise au lieu de nous protéger…vous voyez le topo. Nous sommes obligées de nous cacher, nos clients ont peur de se faire choper, s’installe un rapport de force : négociations sur les prestations, les risques sanitaires augmentent..bref cela ce sont les détails pratiques mais il y a selon moi plus important. Le droit d’entreprendre inscrit dans notre Constitution. Le droit de faire ce que l’on veut avec son corps, ses organes génitaux. Et l’hypocrisie de la législation qui nous autorise à exercer, à payer des charges comme tout entrepreneur mais interdit à nos clients de nous solliciter.

Cette loi est une loi morale, elle n’aide en rien à combattre les réseaux de vrais proxénètes. Il faut agir et lutter contre ces réseaux pour de vrai. Ils existent d’autant plus que la crise migratoire en Europe est importante. Nous avons besoin d’humanité. La BRP (brigade de repression du proxenetisme) existe, elles n’est dotée que de très peu de moyens.

Je ne subit pas de viols tarifés. Un viol c’est quand on dit non. C’est l’inverse de quand je dis Oui ou oh oui ou encore plus fort !

Mon bailleur n’est pas un proxénète, ma meilleure amie n’est pas ma proxénète car lui lui ai dépanné 1000 euros pour s’acheter sa voiture…

– Vous avez le temps ça dure quand même deux heures.

– Vous avez le cœur bien accroché pour la deuxième partie, celle des abolitionnistes qui comparent mon métier à la vente d’organes, plaident en faveur de leurs idéaux de cathos bien pensants, disent que nous avons perdu notre dignité……c’est assez dur à entendre, c’est violent, moi je n’ai même pas pu finir.

– Vous êtes concernés en tant que clients.

– Vous êtes concernés en tant que contribuables français, le mouvement du nid (principale association abolitionniste de France) est subventionnée à hauteur de plusieurs millions d’euros par l’Etat. Marlène Schiappa a d’ailleurs décrété que ces subventions seraient doublées, restant toujours fermée à un dialogue avec les principaux concernéEs tels que le STRASS.

Alors bon visionnage de cette audience. Le verdict du conseil sera donné le 1er février.

https://www.dailymotion.com/video/x713k75

EDIT : la QPC a été rejetée par « les sages » le 01/02/2019. pour en savoir plus (et c’est moi sur la photo avec Daniel Hellman!!!) : http://www.slate.fr/story/173022/prostitution-qpc-conseil-constitutionnel-penalisation-clients-travail-du-sexe

De mes débuts à aujourd’hui

J’ai toujours aimé le sexe.

Aux débuts de Tinder ma sœur m’a dit : cette appli est faite pour toi ! Pas de prise de tête, géolocalisation des plans culs aux alentours, le pied ! J’ai donc activé cette appli par périodes de ma vie, dans plusieurs villes où j’ai habité. Fais de belles rencontres, d’autres fois je ne couchais pas avec le type, et puis une fois j’ai dormi chez un mec, baise sauvage toute la nuit puis au matin, plus rien. Pas un mot, pas un « oh merci, c’était cool », pas un café ni croissant, ni tartine, ni bisou. J’étais face à un parfait inconnu à qui je venais d’offrir mon intimité. Pourquoi ça aurait été à lui de dire ou faire ça? Car je dormais chez lui, question d’hospitalité. Principe de merde je sais, moi qui déteste les principes. Et puis nous avons globalement le pouvoir sur cette appli ou dans la réalité de choisir les mecs avec qui on couche. Eux acceptent tous les profils car ils sont en chien et nous on choisit. Donc une façon de me remercier de l’avoir choisi aurait été la bienvenue! Du coup en partant de son appart au matin, je m’arrête acheter un croissant et boire un thé, me rends compte que je n’ai pas assez de liquide pour payer et je me fais la réflexion, putain j’aurais été pute j’aurais quelques centaines d’euros en poche je ne serait pas dans cette situation. Je me sentirais plus « honorée »…

Puis la vie a fait son cours, cette idée trottant toujours dans un coin de ma tête…j’enchaînais les relations toxiques avec des mecs la plupart du temps déjà en couple.

Quelques années après, j’ai été amenée à faire un stage de réceptionniste à Londres. J’ai entendu un jour une pub à la radio pour un site d’arrangement entre adultes. Il s’agit de trouver un sugar daddy qui vous rémunère au mois en échange d’accompagnement et de services, la plupart du temps sexuels. Je me suis inscrite sur un des ces sites mais cela ne me convenait pas. Je ne voyais pas comment poser les limites du nombre et de la durée des rapports, je ne voulais pas être au service d’un vieux riche, la rémunération ne me convenait pas, il n’y avait que des vieux radins qui cherchaient à baiser des jeunes filles à leur guise pour une enveloppe minable. Je discutais en ligne avec des types irrespectueux, la plupart du temps fantasmeurs, cela ne me convenait pas. C’était de l’abus pour moi. Apparemment beaucoup d’étudiantes ont recours à ces sites pour boucler leurs fins de mois ou payer leurs études. Ils profitaient donc de leur détresse financière.

Puis j’ai cherché un peu plus à propos des services d’escorting. J’ai découvert adultwork.com. Voilà j’avais trouvé ce que je cherchais. Un site où l’on créée son profil, où l’on peut mettre des photos et vidéos payantes ou non. Bon assez galère pour être membre vérifié, il faut fournir une copie de pièce d’identité, se prendre en photo avec un journal anglais du jour et devant une plaque de rue pour prouver sa présence au Royaume-Uni. Mais du coup s’en suit une certaine fiabilité des profils d’escorts. J’aimerais tellement un site similaire en France. Car le mieux c’est que comme sur Blablacar, les clients laissent des commentaires sur nous après le booking et vice versa. J’avais donc zéro commentaires quand Peter m’a contactée, il en avait 121. Il émanait des coms sur lui qu’il était un vrai gentleman, propre, sympa, respectueux. Allez ! Rendez-vous au Rio’s, un spa libertin en plein Londres avec un espace plein air où l’on peut bronzer à poil sans vis-à-vis ! J’ai trouvé ça étonnant. On peut y amener nos propres boissons, des serveuses aux seins nus se chargent de les garder au frais, elles servent également du thé anglais gratos, This is England ! Jacuzzi, hammam puis nous voici dans une petite pièce avec deux matelas lavables et un gros bouton rouge d’urgence sur le mur. Il m’explique que si on appuie là le patron arrive dans la minute. Qu’il a déjà vu le patron partir de derrière le bar en urgence suite à un appel de la sorte et que c’est très sérieux. Il m’a donc mise à l’aise, rassurée. Nous commençons les préliminaires puis baise puis voilà. C’était fait. Mon premier client. Je me rappelle que pendant l’acte je me suis dit, ça y est c’est en train de se passer, je suis payée pour baiser. Et c’est cool en plus il est doué avec sa langue. Pas pire que certains que j’ai baisé gratuit !

J’ai donc bossé un peu en Angleterre, mon nombre de coms a augmenté, je n’étais plus débutante. Tout s’est fait naturellement. Je suis ensuite rentrée en France et j’y retournais deux trois fois par an pour compléter mon RSA. Puis je me suis renseignée sur la loi française. Je ne sais pas pourquoi je pensais la prostitution interdite dans mon pays natal. Que neni. L’achat de services sexuels est pénalisé mais nous pouvons exercer ! Paradoxe. Absurdité. Je n’ai pas cherché à comprendre et j’ai posté une annonce uniquement en déplacement. J’ai quand même hésité car j’habite dans une ville de 15000 habitants et j »avais peur du stigmate de putain. Puis j’ai découvert au bout d’un an le STRASS et s’en est suivit des rencontres avec pleins d’autres collègues. Je ne suis plus isolée, je me sens plus forte, je n’ai plus peur que tout le monde le sache. Je suis même fière. Fière d’être pute.

Je vois dans mon métier plusieurs dimensions : sociale, psy, marginale, originale, vaginale et parfois anale. J’ai été amenée à enculer un client au gode ceinture. Je pense que ça ne me serai jamais arrivé sans exercer ce métier! Car nous ne sommes pas uniquement des vides couilles. Nous sommes réalisatrices de fantasmes. Il y a des méandres de l’âme humaine que seules les putes, les psys , les médecins sont amenés à connaître. C’est le constat que nous avons établit un jour avec ma doctoresse généraliste qui me suit depuis des années. Le principe du secret médical étant, les gens se livrent à elle alors qu’elle est sensée être là juste pour les soigner. Nous sommes un tampon confidentiel. Certains ont vraiment besoin d’extérioriser leurs fantasmes des plus communs ; comme vouloir faire l’amour avec deux femmes à des fantasmes remettant carrément en cause leur virilité ; comme se faire prendre, être infantilisé, féminisé, humilié par une femme. Tout cela m’a amené a me poser beaucoup de questions sur le genre et le sexisme dans notre société. Eux doivent être forts et nous ni putes ni soumises.

Il y a aussi ceux qui ne font que fantasmer, ne passent jamais à l’acte. Les fantasmeurs, perte de temps par excellence, ils posent dix mille questions sur nos pratiques sans jamais prendre rendez-vous…voire ils prennent rendez-vous et posent un lapin. Ces hommes sont pour moi bien pires que tous les clients que j’ai pu avoir au niveau du manque de respect. Pourquoi font-ils cela? Sadisme ou lâcheté mon cœur balance…

Puis il arrive parfois que je tombe sur un client qui me baise comme j’aime, avec qui on a des discussions intéressantes, qui m’écoute autant que je l’écoute, qu’on s’entende vraiment très bien quoi ! Comme hier. O. avait réservé une chambre, commandé des sushis, acheté ma boisson préférée et pris rendez-vous pour une heure et demie. Je suis restée bien plus longtemps et je lui ai demandé de me rebaiser tellement c’était bon. Lui en couple, m’a demandé de la discrétion quant à notre entrevue. Bien sur encore une fois le courant passe super bien avec un mec en couple. L’histoire de ma vie sentimentale en une phrase. Éternel recommencement. Même en dehors du taf, avant que je commence, ces situations se répètent inlassablement. Là c’est super chiant car j’ai envie de lui écrire un message, lui dire que c’était cool, que j’ai envie de le revoir…mais non. Retiens toi, restons pro.

Donc les bons clients c’est génial mais avec eux c’est très frustrant de devoir finir le rendez-vous. J’en suis à penser que des fois je préfère les clients moches qui puent de la gueule et comme ça je ne souffre pas à devoir les quitter. Triste paradoxe. J’aime tout et son contraire.

twitter-600x600

Suivez-moi sur Twitter !

Comme certains le savent, je m’absente de France métropolitaine pour plusieurs mois, mais pas de panique ! Vous pouvez toujours me suivre sur Twitter, où je poste des photos inédites, des actualités et mêmes quelques vidéos…

Mon @ est MaureMiya !

Gros bisous et à l’année prochaine, passez de bonnes fêtes auprès de celleux que vous aimez !

Edit : si mon compte est verrouillé, mettez moi un petit DM pour me dire que vous venez via mon site.